vendredi 28 octobre 2011

18 - Envoûtant, l' Atlas . . .


Atlas grandiose, magique
mon coeur amoureux est resté là, posé sur le goudron, il y a 3 ans, déjà . . .
cette image est expressément dédiée . . .



l' Atlas tel que je l'ai vu du bord de la route, de loin, sans vraiment " l'escalader " ... l' Atlas m'a impressionnée, même si, petite, je l'ai maintes fois longé . . . il me reste de l'enfance, des bribes de cette montagne grandiose que je retrouve là, sur le chemin où je me pose . . . 

Longtemps, je m'en souviens, je suis restée là, assise sur le bord de la piste à le contempler et hésitant à m'y hasarder . . .

Aujourd'hui, alors que je vais y retourner, j'apprécie ce choix de n'avoir pas, déjà, pénétré l'intérieur, le ventre de la montagne . . . je m'en réservais, sans doute inconsciemment, la découverte pour ce futur voyage . . .  car je n'y partirai pas à l'aventure sans connaissance, même infime, du peuple berbère, de ses origines et de ses coutumes . . .

Si je décide de me " perdre " dans ses délices, si je décide de me laisser envoûter par ses couleurs, c'est certainement parce que j'ai quelques racines à consolider . . .

Si je décide de me joindre au peuple nomade, c'est aussi et certainement, parce que dans ce "vagabondage" organisé, je vais replonger dans ma propre errance à la recherche d'un passé ancestral et renouer avec des coutumes oubliées . . .



Les gens que j'y rencontrerai seront forcément des savants de la voie lactée, des virtuoses de la flûte du pastre, des magiciens de la percu . . .

Je me demande même parfois si le silence du berger, si ce que l'on croit être de l'indolence, n'est pas tout simplement la sagesse d'un peuple en perpétuelle mouvance . . .

je veux me rapprocher de ce peuple, de ses coutumes, de son art de vivre ... et même s'il nous semble rude, il m'apparaît comme une ouverture d'esprit que nous ignorons en tournant la clé du contact de notre voiture . . .  et me voilà déjà replongée dans le quotidien européen : aller vite, presser le pas, courir parfois . . .  derrière des chimères . . . souvent ! 

Parce que je rêve de l'approcher, de m'y plonger, de me laisser guider par les Nomades, je viens partager avec toi un peu de ces images, prémices des futures balades . . .

Sans commentaires, je te laisse apprécier la solitude magique et sereine de ces lieux envoûtants de beauté . . .

l'Atlas du Sud Marocain, aux alentours de Taliouine

entre Agadir et Taliouine, si ma mémoire est bonne . . . 

dirigées vers le sud, les habitations.
hauts murs d'enceinte, pour se protéger ? . . . des regards, des intempéries ? . . . 

Une petite ville, proche de la route . . . pourquoi n'y suis je pas entrée ? . . .  c'est un mystère aujourd'hui !
mais j'en reconnaîtrai le chemin qui quitte Taliouine vers le Nord/Est . . .

j'ai pas envie de commenter . . . apprécie . . . 

ici, on n'est jamais seul . . . chien errant . . . souvent affamé !


pour la chaleur des couleurs . . .


Atlas majestueux . . . 

dimanche 23 octobre 2011

17 - La couleur de mes champs ...


aux alentours de la belle Casablanca, tout le long de l'océan : des champs bariolés . . . 

parce qu'ils avaient plu à quelqu'un que j'aime beaucoup, je les avais appelés les "crazy patch" . . . pourquoi ? . . . heu, peut-être parce qu'ils ouvraient devant moi une nouvelle route aux couleurs du bonheur !

quand mon regard se perd dans les ocres de la terre ou qu'il s'illumine dans l'or des champs de colza, quand la verdure rattrape le rivage et va flirter jusqu'à l'océan . . . quand le ciel du mois de novembre porte ses rayons jusqu'à mes pieds . . . moi, j'ai envie de partager ! ! !

alors, je te présente " La couleur de mes champs "

en cliquant sur l'image, elle se grandira sur ta page . . .

d'or . . .
d'ocres . . .
en pente douce . . .
paisibles . . .
des couleurs magiques . . .
et une scène parmi mes préférées . . . 

il sera inutile d'ajouter des mots sur ces photos qui nous guident vers le Sud . . .


lundi 17 octobre 2011

16 - Portraits


Pas trop le temps d'écrire en ce moment, ni de travailler sur mes anciennes photos pour vous faire découvrir ou apprécier d'autres paysages marocains ou quelques scènes de rues choisies ...

Aussi, j'ai sélectionné pour vous ces deux personnes, la jeune-fille et sa grand-mère et l'on appréciera cette complicité entre elles, leur affection l'une pour l'autre, la volonté de la part de la grand-mère de fixer et associer à tout jamais son sourire à celui de sa petite-fille ...

Moi, j'aime leurs yeux rieurs et leurs gestes affectueux ...

Cette femme est aussi la grand-mère de Rokia dont je parlerai plus loin et j'avais reçu plein de bonheur à lui rendre visite ...


et des yeux remplis de tendresse . . .

vendredi 30 septembre 2011

15 - d'un fil à l'autre . . .



Etendages . . .

entre Casablanca et Taliouine, j'ai rencontré quelques étendages divers et variés et très colorés . . .
moi, j'adore !
alors, je vous invite à les partager . . .

oui, j'adore pour les couleurs, pour la propreté du linge malgré, parfois, les conditions de lavage et d'étendage, à même la terre ou les rochers . . .

autre remarque : on voit rarement des sous-vêtements étendus . . . n'en portent-ils pas ? ou alors l'étendage de ces pièces-là se fait-il discret ? . . .
en tout cas sur la photo ci-dessous, on en aperçoit quelques uns . . . c'est rare !

1.
région de Casa . . . je descends vers le Sud en suivant la route côtière . . .


2.
les couvertures, le linge de nuit, tout prend l'air dès le matin . . .
3.
l'absence de toit ne justifie pas qu'on ne lave pas son linge . . .
ici, devant la grande tente berbère, recouverte de bâches en plastique, parce que novembre est la saison des pluies, des fils détendages sont tendus, et le petit linge sèche à même les buissons . . .
4.
vers Agadir ... couvertures, face à l'océan, au soleil de midi . . .

5.
Bel étendage familial, toujours en descendant la route côtière . . . un enfant joue au pied des fils

6.
même endroit, d'autres fils
 7.
l'étendage se prolonge ... impressionnant !
 8.
El Jadida . . . une couverture berbère sèche au soleil de midi . . . 
 9.
même ville . . .
 10.
Route d'Agadir . . . maison isolée . . . pas loin, l'océan . . . panneaux solaires, parabole et électricité ... 
 11.
Safi . . . route côtière, toujours . . .
 12.
Taliouine . . . j'ai le grand bonheur de rester dans cette ville plusieurs jours . . .
je suis reçue par les parents de Rokia . . .
toit terrasse au pied de l'Anti-Atlas . . .
13.
chez Rokia . . . l'escalier qui mène aux réserves de maïs pour les animaux et au toit-terrasse
 14.
à l'Est, en quittant Taliouine ...
 15.
patio d'une habitation . . .
la tante de Rokia a réalisé cet immense tapis . . .
la famille me reçoit chaleureusement et exhibe l'oeuvre . . .
 16.
lessive de la tante de Rokia . . . isolée au pied de l'Atlas . . .

 17.
autre pan de l'étendage . . .
quand j'aperçois en arrière plan les contreforts de l'Atlas, à ton avis . . . je pense quoi ?. . .***

 18.
une balade au-delà de Taliouine me conduit jusqu'à ce paysage et ces quelques habitations regroupées, proches d'une rivière . . . malgré l'isolement cet endroit est électrifié . . .
 19.
plan rapproché . . . plusieurs djellabas sèchent au soleil de l'aprés-midi . . .

20.
et je gardais cette image pour la fin . . . une image que j'aime . . .
sans aucun doute cette lessive appartient à un homme célibataire . . .
Rez de chaussée d'un immeuble, étendage de fortune . . . pas de sèche-linge ici . . .
que des rayons lumineux ! . . .


prochaine visite guidée ? ... mes escapades vers le Col du Tizi N4 Test à 2200 m  ...  rendez-vous la semaine prochaine . . .

Réponse à la question . . .
quand j'aperçois en arrière plan les contreforts de l'Atlas, à ton avis . . . je pense quoi ?...***

tout simplement que . . . j'ai hâte d'y retourner . . . !!!

bonne semaine . . .



dimanche 18 septembre 2011

14 - Interlude

bonjour ...

pour que vous sachiez que je ne vous oublie pas . . . voici cette vue impressionnante et atypique de l'Atlas . . .  première image de la prochaine série dédiée aux "étendages du Maroc" . . .

un hymne à la couleur, à la diversité, à l'ingéniosité . . . ici, on a mieux que le sèche-linge : on vit au SOLEIL toute l'année . . .

je m'absente quelques jours pour une intervention bénigne . . . je vous retrouve bientôt



Vue depuis le toit-terrasse d'une habitation dans la ville de Taliouine, dans le Sud Marocain, après Taroudant, sur la route de Ouarzazate.

Taliouine est la capitale du Safran dont la cueillette s'effectue en novembre . . . et c'est à Taliouine qu'on célèbre la Fête du Safran . . .
j'aurai l'occasion de vous raconter le déroulement du Festival du Safran . . . ses couleurs et ses concerts . . .

et au passage une petite pub pour l'auberge que je fréquente depuis 2 ans et qui mérite vaiment le détour ou la pause de quelques jours : l'Auberge du Safran à Taliouine . . . accueil chaleureux, délicieuse cuisine, musique berbère, récits et histoires du patron, aussi guide dans l'Atlas, etc . . .   Bonjour Mahmoud . . .

à plus tard . . .

dimanche 4 septembre 2011

13 - Cartes Postales, El Jadida, le port

Je vous envoie de bons baisers du port d'El Jadida tout coloré ...




El Jadida, ville tranquille . . . tu la traverses, paisible . . . elle s'active sur le port, et te repose dans ses avenues, dans ses ruelles . . .

aujourd'hui, on vient puiser toute son énergie dans les couleurs éclatantes d'une gamme illimitée en coloris . . .
moi, j'y vois très peu de jaune . . . cette nuance brillante étant dispensée par le soleil éclatant de novembre . . . et largement compensée par le blanc immaculé qui revêt tous les murs . . .

le bleu du ciel azur se confond avec celui des portes et fenêtres . . .

quant au rouge, éclatant lui aussi, n'a rien d'un vermillon et s'étale sur toutes les embarcations . . .

le vert, lui, est profond, comme pour atténuer un peu l'agressivité passive (ça se dit, ça ? . . . nan ? . . . pousse un peu ton imagination . . . ) de la gamme des coloris dominants . . .

quand je me pose (="pause") dans ce port . . . d'abord, faut y entrer ! . . . passage obligé par le service de sécurité douanière . . . quand tu expliques que t'es une passionnée (de toute façon, ça se voit, ça s'entend . . .) le douanier-gardien regarde son collègue, qui comprend aussitôt qu'il a à faire à un drôle d'oiseau ! . . .
je ne me contente pas de baisser ma vitre pour leur expliquer que le port de cette ville m'est familier . . . familier en images, familier en "musique", familier koi ! . . . je le connaissais avant même d'y être entrée . . .

là, c'est la 3ème fois que je viens m'y balader . . . je descends donc de voiture pour leur parler . . . ils me posent des questions, nous échangeons . . . et là, où, pour d'autres c'est "interdit" ou à peine "toléré", pour moi cela devient "autorisé", et même "invité" . . .  j'obtiens l'autorisation des autorités douanières du Royaume . . .
qu'ai-je donc qui émane de moi, dans ce pays, qui m'invite ainsi à tout partager ? ? ? . . .

plus loin, mon arrivée sur les quais du port, parmi les pêcheurs, est accueillie, là-aussi, avec une sorte de recul, au début . . . l'objectif de mon appareil photo dérange sans doute . . . puis, faut bien le dire ! . . . je suis une femme, qui se balade seule sur le port au milieu de travailleurs . . . dans cette société, ma présence devrait se situer ailleurs . . .

tout en insistant, je me fais toute petite pour qu'on ne me remarque pas . . . j'ai pas de mal pour ça, quand on me connaît ! . . . (sourire pour Toi, si tu me lis . . . ) . . .

maintenant, je vous précède dans ma visite guidée :

j'ai évité de photographier les bâtiments officiels comme la douane et un bâtiment qui ressemblait à un "cercle de pêcheurs" . . . pas besoin d'explications, n'est-ce pas ?

dirigeons-nous vers le quai, tout au bout . . .  vitesse limitée . . . je pose mon vélo . . . heuuuu . . .





moi à pieds, lui à vélo . . .



les mouettes nous accompagnent, c'est la fête ! . . .




là quelques étalages de poisson . . .  continuons . . 


quand j'arrive au bout du quai ... surprise !! : on m'interdit de photographier . . . respect ! . . . 

alors j'oriente mon objectif vers cet attroupement ... je n'ai pas compris vraiment s'ils attendaient le départ des bâteaux, le calage des filets, l'arrivée de la pêche . . . 

ce n'est pas un mystère : la prochaine fois je poserai des questions ! . . .

au vu des caisses multicolores posées derrière, sur le quai, j'imagine qu'ils attendent le déchargement des filets . . . 





je contourne le bâtiment et de loin . . . j'adore cette perspective . . .



quel que que soit le quai, on trouve toujours des hommes affairés . . . tous les ports du monde se ressemblent ! . . .













sur un autre quai, le remaillage des filets et la file d'attente pour la criée . . .



belle scène d'un travail laborieux . . .





cette image pourrait être considérée comme "trop fouillis" et "pas présentable" par les acharnés des canons de beauté photographique technique . . .

mais contrairement à tout jugement, moi je l'adore . . . 
si un jour, tu te promènes sur le port, regarde bien . . . observe bien . . . mais écoute, aussi . . . 
ce "fouillis" comme ils disent, correspond à la vie d'ici . . . le chant des cormorans, le caquètement des mouettes, les bruits de mâts et de l'accastillage, les hommes qui parlent sur le rivage . . . heu . . . c'était la rime . . . sur le quai, voulais-je préciser . . . tout ce bruit qui ne ressemble pas à une mélodie, mais qui est bien le reflet de la vraie vie d'ici, dans l'instant et dans le lieu . . . 

donc, si j'aime te présenter cette photo, c'est qu'elle est mon vécu et qu'elle a enchanté mes yeux et mes oreilles . . . les couleurs me font vibrer le coeur encore aujourd'hui . . .





une scène que j'ai adorée . . . la solidarité . . . 

est-ce que j'en fais une scène muette ou bien vais-je me permettre d'insister ? . . .
j'avais, l'année précédente, remarqué, à Essaouira une grande solidarité entre les gens qui travaillent à bord et ceux qui restent sur le quai . . . 

le marin, le matelot, le pêcheur embarque . . . sauf que là, c'est marée basse et le jeune saute du bord du quai . . . simultanément, l'autre matelot, sur le bord du quai opère la même manoeuvre . . . il saute aussi mais je vais le "capturer" dans le flou de l'objectif . . .



sur le quai l'homme au casque rouge dépose son paquet (c'était pareil, à Essaouira, l'an dernier . . . en 2007) . . . on les distingue "en vol" . . . ils ne vont pas rater le bateau, non ! . . .





l'homme resté à quai attend . . . que le casque rouge soit bien arrivé et, là . . . moi, j'adore ces mains tendues reliées par un sachet qui contient sans aucun doute le sandwich hallal, fait de galettes à la semoule et de keftas au cumin . . . ici, pas de ketchup ni de mayo chimiques . . .





sur cet autre bateau, l'homme s'affaire à retirer la couverture qui protège le moteur . . .




quant à ces deux marins, je les ai observés un moment . . . voir s'ils n'ont rien oublié . . .  le départ est imminent . . .

1.


2.


3. partez !




après les "petits" . . .  voici les "grands" . . .

j'ai aussi, longuement observé les "grands" . . . ceux qui ont eu le privilège de se faire photographier se prénomment Salim, Midou et Omar . . .  tout de gris vêtus et de bleu seulement . . .



les voici en plus grand, de dos, l'avant face à l'océan . . . prêts à affronter les vagues, tout simplement . . .

pfffff ! une autre question à poser la prochaine fois : quel pêche pratique-t-on avec ces bateaux-là ? . . .

la petite barque, derrière, a fait mon unanimité : seule et isolée . . . en quarantaine peut-être . . . toute différente des autres embarcations, je vais l'élire Petite Reine du Port d'El Jadida . . .



quand je les regarde, les contemple tout en entier, tu sais ce que je peux penser, hein . . . Toi, tu le sais que rien ne m'arrête . . . et qu'il suffirait de peu pour que j'embarque . . . ce soir, peut-être . . .

personne ne me le proposera, mais la prochaine fois . . .





honneur à la Petite Reine du Port d'El Jadida . . . 

toute seule entourée de grands . . . même pas peur !





celui-ci, un peu "ventru" mais beaucoup rouillé . . . je me demande s'il est encore en activité . . .
comme il me plaît, que ses couleurs chantent le soleil de l'été et les nuances dorées de la fin de journée, je me le gardais, en tout dernier, pour te le laisser apprécier . . .






Ces portes seront ma dernière photo du Port d'El Jadida . . . moi, je les trouve belles . . . peut-être parce que mon dernier regard sur le port s'est posé sur cette Lumière qui illuminait l'atmosphère . . . et faisait vibrer mon coeur, tout l'temps . . .




si tu la regardes bien, cette image, elle parle . . . ses boîtes aux lettres inachevées qui ne reçoivent plus de courrier, le montant des portes qu'on n'a pas nettoyé faute de temps pour parer au plus pressé, les 2 planches qui viennent raccommoder l'usure du bois bien entamé . . . la brouette bien garée prête pour la prochaine tournée . . . et ce blanc et ce bleu qui illuminent mon regard . . .
  
pour moi, ces 2 portes closes s'entrouvrent sur un demain, sur "à plus tard, je reviens". . . je suis certaine que si je les avais juste poussées, ces portes se seraient entre-baillées pour me laisser entrer . . . 


Epilogue . . . 

Sur la route de "mon Maroc de 2008", j'écoutais souvent, presqu'en boucle un CD que j'adore et que j'écoute encore  . . . I Muvrini . . .  

. . . ces portes, côte à côte, évoquent aujourd'hui cette musique, ces paroles . . . des confidences . . .   des nuits d'une enfance enfermée . . . le parfum de l'île et un petit garçon, sous le figuier, attendant le berger . . .





"Ne fermez pas la porte" chante-t-il . . .  "non, jamais" lui dis-je . . .