mardi 18 septembre 2012

36. Foire Agricole Internationale


la journée sera marquée par le traditionnel P.V. !!! ouais  . . . comme d'hab, j'oublie que sur la route nationale, même la plus rectiligne, la mieux matérialisée, la plus balisée . . . la vitesse est limitée !
chez nous, tu roules à 90 km/h . . . ici, tu dois respecter 60 km/h ! 

 sur cette route, ouais . . .



alors, pour ne pas faillir à la tradition, quand je " les "  vois sur le bas côté, trop tard ! t'es déjà flashée, ma caille !
là, t'es pas "madame", t'es pas "gazelle", t'es pas touriste . . . là, tu fermes ta bouche, et tu attends ! car monsieur le gendarme prend son temps : il a d'autres clients !

le mec, juste avant moi explique en marocain, c'est très clair, qu'il n'a pas dépassé la limite consentie .
apparemment, on ne le croit pas ! alors, grosse discussion où le contrevenant gueule plus fort que les agents !
j'hallucine quand je l'entends s'insurger contre un p.v. qu'il dit ne pas mériter .
je tourne, je vire autour de la voiture de la Garde Royale, j'attends sagement mon tour, mon véhicule stationné à cheval sur le bas côté, là-bas, en face !
pendant que ça discute, je me demande ce que je vais bien pouvoir inventer pour me disculper !

le débat des 3 autres dure bien 20 minutes, où dans un brouhaha assourdissant, la loi du plus fort n'est pas celle que l'on croit ! ils se tapent sur l'épaule, s'invectivent, s'énervent et, finalement  . . .
le mec s'en tire bien car il repart en riant à grands renforts d'éclats de voix ! il est content, les autres aussi et moi ? . . . heu ? j'ai rien compris !

arrive mon tour . je croyais pouvoir me justifier : il ne me laisse pas parler !
il me demande, dans un excellent français, si je sais pourquoi je suis "arrêtée" . . .

il me sort le chapelet des conseils de prudence et me demande si je veux "voir" à quelle vitesse je roulais . . . 
pfff ! quand je regarde le mec, il mesure bien . . . 187 cm !! alors, je regarde le trépied qui soutient les jumelles et je me dis que pour y voir quelque chose là-dedans, il faudra qu'il me prenne dans ses bras, monsieur le gendarme ! ça va, la gendarmerie, je connais . . .  j'ai déjà donné ! ! :))

heu . . . j'ai pas envie de m'envoler dans les bras d'un garde royal que je ne connais pas ! alors, je lui rétorque poliment que je lui fais confiance, que je le crois ! et . . . il n'attendait que ça !

alors fièrement, il m'annonce mes 68 kms/h au lieu de 60 ! il ajoute le pourcentage de tolérance (10 %) et ne me pardonnera pas mes 2%  supplémentaires ! 
mon charme n'a pas joué ! 
il m'a fallu montrer toutes les pattes blanches de mes papiers : le permis, la carte grise, l'assurance, mais aussi, le passeport, et le fameux papier vert qu'on te délivre à la douane quand tu remets le jaune ! ouf ! j'avais tout bien rangé dans la poche d'en bas de mon treillis et , je remets avec sérieux tous ces papiers dans leur berceau d'origine !
je sors 300 dirhams et l'affaire est bouclée !
perdu plus d'une heure sur cette ligne droite ! vais faire en sorte que ça n'arrive plus et . . . ça n'est plus arrivé !

j'avais roulé tranquille jusque là et les paysages enchanteurs m'avaient certainement distraite !

sur la route d'Asilah, logeant la côte, je me suis longuement arrêtée devant l'Oued Tahadart qui va se fondre dans l'Océan .


et de l'autre côté du pont, dessous la balustrade, un travailleur au repos !



 Asilah, à marée basse



je m'étais arrêtée dans une boutique de bord de route, attirée par ces chapeaux lumineux tant ils ressemblent à des abats jour de lampadaires ! 









j'ai craqué, évidemment, devant les tissages rouges et blancs. le gars va m'expliquer que c'est un tissu local, dont les femmes s'entourent en guise de tablier ! moi, j'adore ce tissage, j'adore ces couleurs ? un peu moins celles des chapeaux ! aussi, je vais acheter 3 tabliers, quelques plats à tajines qui régaleront mes invités .


 cette route sera jalonnée de commerces de poteries destinées aux touristes






juste un peu après cette boutique, j'ai envie de m'arrêter pour "voir derrière la dune". l'endroit me plaît et quand j'avance dans cet espace réservé aux piques niques, je pousse encore un peu, derrière ces arbres et . . .



là, un horizon majestueux avec pour arrière plan, l'océan !






un homme passera par là . . .


je trace, je roule et je me perds . . . ou, plus exactement, je choisis un chemin de traverse , une petite route adorable qui m'offrira mon 1er coucher de soleil !



je roule sans savoir trop dans quelle direction . . .j'ai laissé le dernier panneau loin derrière moi et je crois m'être trompée de route !
le paysage est fantastique, vallonné, divisé en une multitude de champs colorés . . . mais où sont les fermes et leurs fermiers ? . . .

enfin âme qui vive !  un homme, deux ânes avec un chargement de luzerne sur le dos.
je demande mon chemin. il m'indique que je suis dans la bonne direction de Meknès. mais il ne comprend pas quand je lui demande si c'est loin et combien de kms encore à parcourir .
je lui offre le reste de mon paquet de biscuits et je comprends quand il me dit qu'il les réserve pour ses enfants ! il est tout sourire et c'est chaleureux !


à la nuit tombée, j'arrive à Meknès que je trouve très bruyante et animée !
comme je suis vraiment paumée, je repère la gare et vais demander mon chemin à un taximan !
le gars me propose de me conduire à un hôtel de l'autre côté de la ville car "ici, c'est tout plein !"
devant mon étonnement, il m'informe : foire Internationale Agricole en présence de Sa Majesté le Roi !
j'avais eu le marathon à Madrid. ici, c'est la foire.

Un triporteur vient à mon secours et m'indique un hôtel Ibis . je lui demande de me précéder. je vais ainsi le suivre, lui coller aux feux arrières sans jamais descotcher !

quelle bonne idée, j'ai eue ! je vais traverser la ville de bout en bout, de nuit et sans problème !
il me prend 50 dh pour la course, j'en donne 100 ! au début du voyage, on est toujours plus généreux, plus "large" ! moi, je suis surtout contente de le trouver là et de pouvoir grignoter et dormir ! .. .

sauf que !! . . . sauf que l'Ibis est complet ! plus de guide pour me sauver ! plus de triporteur ni de taxiboy ! . . . heu ! taximan ! ! !
le gardien du parking m'indique la voie pour aller jusqu'à Fès . . . 60 kms, soit 1h 30 de route !
le maroc compte en temps, pas en kilomètres !

me voilà sur la route de Fès . . .


grand bonheur quand j'aperçois l'enseigne clignotante d'un palais ! je m'arrête : pas de chambre, juste une suite ! koi ? . . . une suite ? . . . 800 dh ! je me sens pas de continuer ! c'est le début du voyage, comptons . . . large !

le hall d'entrée



un détail du plafond, pure merveille !



un détail du soubassement



je regagne mes quartiers toute dépaysée de dormir dans un appartement au sein d'un hôtel !

je vous retrouve demain au p'tit dèj !









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