35. "Ma" Méditerranée

j'écrivais récemment "je m'envole vers un arc en ciel, j'en descends parfois, le long d'une liane humide et me balance entre 2 continents" . . .

c'est ainsi que je traverse, en avril 2012, le détroit de Gibraltar et passe l'entrée du port de Sebta (Ceuta). Chaque fois dans mon cœur résonnent les tambours de la liberté et de l'enfance retrouvée . . .

le moment est intense, comme à chaque arrivée et je m'isole là-haut, sur le pont le plus haut, le plus interdit, pour embrasser enfin les 2 rives de "ma" méditerranée . . . 

j'arrive le 24 avril, dans l’après-midi, à la douane ... une traversée extra et la douane passée en 10 minutes ... la fréquence fait de moi une habituée de la paperasserie douanière et dès que j'arrive, je vais chercher le papier blanc et le jaune, aussi, sans calculer les imprimés pré-remplis de tous les faux-guides qui ne t'avancent pas des tes démarches, mais qui sont juste là pour "bosser". . .oui, ont-ils le choix ?

un conseil ? ... tu t'adresses à un policier, il te gare sur le côté . . . et tu vas chercher ton papier au guichet qu'il t'indique . . . si t'as pris la précaution de photocopier carte grise et permis de conduire sur la même feuille, de l'avoir sous tes yeux accroché au pare-soleil, tu disposes donc de tous les renseignements nécessaires sans aller fouiller le fond de ta boîte à gants pour en extraire ton porte-feuille, au dernier moment ! 

et c'est ainsi que, maintenant, je passe la douane sans perte de temps ! j'ouvre mon coffre si le contrôle est nécessaire et je prends soin de garder sur le siège passager 1 ou 2 paquets de petits gâteaux, pour les offrir, dès le passage des grilles, au premier sans logis ou vieillard que je croise . . .  mais je ne donne rien aux enfants : il faut cesser d'en faire des mendiants !!!

enfin, je prends la route de Tanger ! et . . . je retrouve le paysage devenu familier mais, c'est là que je me pose pour res-pi-rer !! . . .  oui, respirer l'air du Maghreb de Renée ! mon R des Suds . . .

il y a 4 ans, le port "Tanger Méditerranée" était en construction. ... je m'étais arrêtée à ce même endroit . . . en bas ?. . . rien ou presque ne laissait présager ces centaines de containers dans l'attente d'un départ . . .

la route a été aménagée et descend en pente douce vers Tanger . 

Première rencontre : un garage ! mais avant tout, mes yeux se portent vers la prestation "lavage" . . . ils vont se mettre à 2 pour nettoyer, arroser, laver, rincer, briquer, essuyer, lustrer . . . l'un d'eux a même "poncé" les traces de résine sur le toit de la voiture . . .

un excellent travail que j'observe avec grand plaisir, comme pour éloigner les idées préconçues . . .

ils ne liront jamais, ici, combien je les remercie !

l'heure de l'addition arrive et quand je demande combien je dois . . ."20 dh" me répond on . . . 

2 euros, quoi ! . . . alors, je donne 20 dh au garage et 20 dh à chacun des 2  . . . non, ne remercie pas : à marseille j'aurais donné le double de ce que je paye à vous 3 !

allez, hop, c'est toute propre que ma p'tite clio reprend la route ! 

premiers contacts, premiers accents locaux, premiers sourires et premier "bienvenue"

un peu plus loin, c'est une maison bleue adossée à la colline  . . .

puis, j'arrive à Tanger . je connais par cœur ce chemin qui me mène à l'Ibis 

Nomade, peut-être . . . vagabonde, sans doute . . . je me pose néanmoins dans des lieux très civilisés !

la honte sur moi ! . . . Nan, je plaisante ! je sais profiter de chaque instant et de ce qu'il m'offre!

j'ai la chance cette fois de vivre une aventure pas trop destroy . . . pourquoi m'en priver ?

je ne renoncerai jamais à voyager qu'elles que soient les conditions de logements . . .  mais là . . .

là, c'est l'Ibis  de Tanger . . . un clin d’œil secret à toi, bel étranger de l'Est,  qui devait partager ce voyage . . .

et comme chaque soir, dans chaque hôtel, petite lessive après la douche !

(pour les photographes, petit traitement post prod, une variante déclinée sur une base de traitement croisé léger, léger , tout en douceur, soft . . . just for fun !)

 . . . je vais mettre longtemps à m'endormir sur le sol africain ! 4 ans que j'y pensais, 4 ans que j'attendais !

demain sera un autre jour !